Le Hangeul et son histoire

Il y a longtemps, les Coréens écrivaient à l’aide de caractères chinois, appelés Hanja (한자) en coréen. Ils ne possédaient pas leur propre alphabet. Cependant, le roi Sejong le Grand (세종대왕) (1397-1450), le quatrième roi Joseon, souhaitait que le peuple coréen ait son propre système d’écriture afin qu’il puisse exprimer ses pensées plus facilement. Comme ils ne parlaient pas le chinois ancien, mais le coréen, l’utilisation des caractères chinois traditionnels n’était pas très pratique. De plus, il voulait aider tous ceux qui venaient des classes inférieures et qui n’avaient pas eu la chance d’apprendre le hanja. Le roi voulait les aider à lire et à écrire plus facilement et à recevoir l’éducation qu’ils méritaient.

En 1443, le roi Sejong, 4ème dirigeant de la dynastie Joseon (1392-1910), met en place un comité spécial d’érudits pour créer un nouveau système d’écriture convenant spécifiquement à la langue coréenne et ainsi s’éloigner des Hanja, caractères chinois utilisés jusqu’alors. Cependant, le Hangeul ne sera officiellement intégré qu’en 1446.
Mais par la suite, en 1504, son emploi est interdit jusqu’en 1894 où il est réhabilité. A la fin de la Seconde guerre mondiale, son utilisation se généralise, permettant ainsi un taux d’alphabétisation des plus élevés.

Que signigie le mot Hangeul ?

Le mot Hangeul est composé de deux mots : han (한) et geul (글). Han signifie grand ou gros, et geul désigne une écriture. Ainsi, hangeul se traduit essentiellement par « le grand alphabet ». À l’origine, il s’appelait « Hunminjeongeum », ce qui se traduit par « l’alphabet propre à guider le peuple ». Le Hunminjeongeum a été créé avec 28 lettres dans le système original. Au fil du temps, 4 lettres ont été supprimées et les 24 restantes constituent désormais le Hangeul. Ce système d’écriture est facile à apprendre, pratique à utiliser et unique en son genre dans sa création !

Le Hangeul et son sytème d’écriture

Le Hangeul est composé de 40 lettres, appelées « Jamos » (字母, qui signifie « lettres mères », pour les amateurs de hanja), divisées en 14 consonnes simples, 5 consonnes doubles, 10 voyelles de base, et 11 voyelles composées. Les consonnes représentent les grands traits simplifiés des parties de la bouche et de la langue. Les voyelles sont associées aux éléments de la philosophie du « Classique des Changements » (« Yi Jing »). En coréen, le sens d’écriture se fait toujours de gauche à droite. Chaque groupe de lettre est composé d’au moins une consonne et une voyelle pour former une syllabe. Le coréen s’écrit dans un « carré ». Un « carré » ne peut commencer par une voyelle. Si la syllabe commence par une voyelle, on placera alors la consonne muette « ㅇ » avant. Par exemple, « a » s’écrira « 아 » et non « ㅏ » tout seul. Ainsi, on écrit la consonne, puis la voyelle, et l’autre consonne ensuite (s’il y en a une). Exemple : 는 (neun), 차 (cha), 잘 (jal), etc.

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